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w:fr:SOS Racisme (8 février 2014 à 08:09) を翻訳
SOSラシスム
標語 「私の友達に手を出すな」
設立 1984年
設立者 ジュリアン・ドレ, アルレム・デジール
目的 人種差別反ユダヤ主義、及びあらゆる形態の差別に対する反対運動
本部 51 avenue de Flandre 75019 パリ
会長 シンディ・レオーニ
予算 FASILD/ACSE, ピエール・ベルジェ, 国民教育省, フォード財団, 寄付, 入会費等
職員数
ジュリアン・ドレ, アルレム・デジール, フォデ・シラ, マレック・ブティ, ドミニク・ソポ
ウェブサイト www.sos-racisme.org
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SOSラシスムSOS Racisme)は1984年にフランスで創立された組織である。人種主義反ユダヤ主義、及びより全般的にあらゆる形態の差別に対する反対運動を目的としており[1]、同系組織としてバルセロナを拠点とするスペインのSOSラシスモがある。

スローガンは「私の友達に手を出すな」。


運動の歴史[編集]

背景[編集]

SOSラシスムは特殊な背景から生じた組織である。1970年代末から1980年代始めにかけて、フランスでは領土内で生活していた北アフリカ人及びサブサハラアフリカ人たちが長期にわたってフランスの生活世界に入り込もうとしていることが問題になっていた。警察による暴力も「平等と反人種差別のための行進」から生じている。さらに、経済的・社会的危機によって拒絶反応を引き起こすのに好都合な緊張した背景が構築されていた。ポワシーのPSA工場で主導されたストライキでは、反スト派と移民労働者たちのあいだでの対立が起こった。

準備[編集]

1984年10月15日、「SOSラシスム」は社会党近辺のサークルで設立された。「平等と反人種差別のための行進」の一年後のことである[2]。運動ははじめ、あらゆる政治的出自の人々に対して開かれていたが[3]、社会党の何人かの主要人物、トロツキスト運動(ジュリアン・ドレアルレム・デジール)や他の左翼運動を経てきた人々が徐々に組織運営を担当しはじめた[4]。運動の創設者のひとりで後に追放処分となったセルジュ・マリックは、その著『SOSラシスムのシークレット・ヒストリー』で、フランソワ・ド・クロゼ同様に、SOSラシスムによる反人種主義の政治的道具化[5]、ユダヤ人学生連合(UEJF)のメンバーの過剰な代表権掌握、そしてそれにともなうマグレブ人たちの周辺化[6]を批判している。当時のマグレブ運動の指導者のひとりで後にアラン・ソラルに近付いた[7]ファリダ・ベルグオウルによれば、社会党とユダヤ人学生連合がSOSラシスムを創設したのは、多くの闘士たちがパレスチナ人たちとの連帯を強めていたマグレブ運動を破壊するためであり、言論の焦点を郊外の問題ではなく、国民戦線に対する反対運動に合わせるためだったという[8]。 フィリップ・ジュエムによれば、こうした政治的利用は、マグレブ運動の組織がSOSラシスムに示す敵意と警戒心を説明するものだというS[9]

ジュリアン・ドレとSOSラシスムの設立者たちの野心は、彼らが「大衆の運動」と呼ぶものを打ち立てることにあり、計画の細部よりも動員数をより重視する[9]。設立者たちは急遽組織の「公的な歴史」を練り上げた。周囲の人種差別に結びついた挿話はジャーナリストによって組織的に拡散され、「仲間たちの道徳的憤慨から自発的に生じた運動」という主張を正当化した。ジャック・アタリはその著書Verbatimで、組織は大統領官邸をはじめとして「至るところから」作り上げられたと主張している。こうした説明は他の研究から異を唱えられているものの、一方でそこではFASILDのような組織を介した国家による財政支援の役割が強調されている。

ジュリアン・ドレによれば、SOSラシスムはイギリスの運動「ロック・アゲインスト・レイシズム」に一部影響を受けている。1983年末に官邸顧問ジャン=ルイ・ビアンコと会合したことは何の展望も与えていない。1984年の夏になってはじめて、ジャック・ピランは彼の運動に関心を示したのであるが[10]、SOSラシスムの拡大を可能にしたのは、とりわけテレビ番組『返答の権利』へのアルレム・デジールの出演、マレク・アルターシモーヌ・シニョーレのような知識人たち、ついでコルーシュのようなアーティストたちの支持である[11]。ドレによれば、いっぽうで社会党は、それをリードした旧トロツキストたちを理由に、運動を疑わしいものと見做しているが、「SOSラシスムは誰からも何も奪っていなければ、陰謀や黒いキャビネットから生まれたものでもない。生きるためそして生き延びるため、それは恒久的闘いであり、エネルギーの放出だった。今現在本当のこととして言えるのは、我々が闘士としての技量とアジ・プロの知識を有していること、そしてそれを大義のために利用しているということだ」という。[11]ピエール・ベルジェによるメセナ及び公的助成金の累積総額は明らかにされていない。

立場[編集]

Les mots d'ordre de l'association sont ceux de la fraternité et du multiculturalisme symbolisés par le slogan « Touche pas à mon pote » - trouvé par le journaliste Didier François[12] - inscrit au sein d'une main jaune créée par le communicant Christian Michel[13] (qui réalisera ensuite plusieurs campagnes de communication pour l'association). Dès l'origine, SOS Racisme considère que le combat contre les discriminations passe par une réflexion sur l'urbanisme et le rôle de l'école. Ainsi, elle a dénoncé, dès le début des années 1990, la constitution en périphérie des grandes villes d'ensemble urbains devenus, après peuplement, des ghettos. Elle mettra en avant le mot d'ordre « intégration » – excluant par là-même aussi bien le terme d’« assimilation » que l'expression d'un « droit à la différence » – et citera souvent en exemple la réussite sociale de personnes d'origine immigrée. La fin des années 1980 et le début des années 1990 sont l'occasion pour l'association de donner une vitrine à son combat au travers de grands concerts donnés à Paris en plein air (La Concorde, Bastille, République, Vincennes)[14]. SOS Racisme bénéficie également de l'aura personnelle de son président, Harlem Désir, alors très présent dans les médias et considéré comme un excellent communiquant politique[15] · [16] · [17]. Dans ses premières années, l'association poursuit plusieurs buts. Il s'agit tout d'abord de créer un « cordon sanitaire » républicain autour du Front National de l'époque (autrement dit, éviter que ce Front National, aussi bien localement que nationalement, participe à une quelconque majorité[18]. De manière assez singulière en Europe, ce but, poursuivi également par les autres associations antiracistes, est atteint : malgré le niveau électoral auquel s'est maintenu le Front National de 1984 à 2007 (10 à 17 % des voix exprimées à l'occasion des élections nationales), le Front National ne peut participer à la moindre majorité parlementaire, la droite française ne l'intégrant qu'à certaines majorités dans les exécutifs régionaux[19].

Au-delà de cette lutte contre le Front National, SOS Racisme s'attache à défendre le droit du sol dont l'intérêt pour le pays fut examiné sous différents gouvernements de droite[11] (Gouvernement Chirac de 1986 à 1988, Gouvernement Balladur de 1993 à 1995 et Gouvernement Juppé de 1995 à 1997. Par une coïncidence surprenante, ce sont Jacques Chirac et Valéry Giscard d'Estaing qui avaient signé en tant respetivement que Premier ministre et président de la République le décret sur le regroupement familial qui allait créer les immigrés de deuxième, puis de troisième génération). Les mobilisations des associations et des partis de gauche empêchèrent ce réexamen du droit du sol[20], considéré comme partie intégrante du Pacte républicain par ses défenseurs.

À la fin des années 1990, l'association réoriente son combat vers la lutte contre les discriminations raciales. Bien que le phénomène soit connu, il ne fait alors pas réellement partie des préoccupations de politiques publiquesTemplate:Reference necessaire. En effet, le combat antiraciste se tourne à cette époque prioritairement sur les questions liées à l'immigration et les outils nécessaires pour apporter la preuve de la discrimination manquent[21]. À travers les « testings », SOS Racisme emploie de façon systématique une méthode tendant à apporter des preuves en matière de discriminations dans les domaines de l'accès au logement, du travail en général et de l'hôtellerie et du monde de la nuit en particulier. Ce travail a donné un certain nombre de résultats : des boîtes de nuit, des restaurants et quelques agences immobilières sont condamnés pour discrimination raciale. Ainsi, SOS Racisme obtient la condamnation du restaurant du Bal du Moulin Rouge pour discrimination à l'emploi (jugement de la Cour d'appel de Paris en date du 17 octobre 2003). En juillet 2007, les sociétés Garnier (du groupe l'Oréal) et Adecco étaient condamnées pour la même raison par la Cour d'appel de Paris. En 2001, la méthode du testing est considérée par la Cour de cassation comme source de preuve valable devant les tribunaux[22]. Malgré cette reconnaissance, SOS Racisme dénonce régulièrement le retard pris par les pouvoirs publics en matière de lutte contre les discriminations ainsi que les avancées jurisprudentielles selon elle trop timides au regard de l'ampleur du phénomène des discriminations en FranceTemplate:Reference necessaire.

À la fin des années 1990, lorsque des mouvements antiracistes s'opposent concernant la question du Proche-Orient, l'association clame son attachement au processus de paix selon elle mis à mal par la seconde Intifada. Elle dénonce la résurgence d'un nouvel antisémitisme en France à travers la publication en 2002 des antifeujsTemplate:Reference necessaire, le livre blanc des violences antisémites en France cosigné avec l'UEJF. Depuis, les deux associations sont des partenaires privilégiés et ont organisé à partir de 2004 les soirées « Rire contre le racisme » qui se tenaient initialement au Zénith de Paris puis à son Palais des sports une fois par an en présence d'artistes comme Michel Boujenah, Dany Boon, Jean-Marie Bigard ou Gad Elmaleh[23]. En 2009, la soirée Rire contre le Racisme s'est transformée en Rire Ensemble et a été diffusée en direct de l'Olympia par France 2 le 5 septembre. En 2003, l'UEJF et SOS Racisme créent une association étudiante nommée FEDER (Fédération des Enfants de la République), qui concourt de manière éphémère dans les scrutins universitaires[24].

Concert pour l'égalité organisé par SOS Racisme à Paris, le 14.

En 05-30, SOS Racisme prend position en faveur de la publication des caricatures de Mahomet du journal Jyllands-Posten dans Charlie Hebdo[25]. Dominique Sopo, président de SOS Racisme, est témoin de Charlie Hebdo au procès des caricatures[26]. À l'occasion de l'affaire des caricatures, SOS Racisme affirme un attachement très fort à la laïcité, considérée comme un pilier fondamental aussi bien du vivre-ensemble que comme une condition essentielle à l'existence d'un régime démocratique. [27].

Le 14, en collaboration avec Libération et Charlie Hebdo, SOS Racisme organise un grand rassemblement au Zénith de Paris contre l'amendement Mariani autorisant l'usage de tests ADN pour vérifier la réalité de toute filiation qui serait invoquée pour demander un regroupement familial[28]. L'amendement est en fin de compte voté dans une forme très amoindrie à la demande du Sénat. Ces modifications ainsi que les réserves d'interprétation apportées par le Conseil constitutionnel rendent peu applicable cette disposition qui ne rentrera donc pas en vigueur, faute de décret d'application[29].

SOS Racisme intente un procès pour « provocation à la haine raciale » le journaliste d'investigation Pierre Péan pour son ouvrage Noires fureurs, blancs menteurs. Rwanda, 1990-1994 (2005) consacré à la politique française au Rwanda. L'association se fonde sur le fait que Pierre Péan accolait aux Tutsis, victimes du génocide de 1994, une identité de menteurs et de dissimulateurs, retranscrivant pour ce faire les écrits coloniaux de Paul Dresse, auteur en 1940 d'un récit de voyage au Rwanda « au ton particulièrement raciste »[30]. En novembre 2011, la Cour de cassation, après deux premiers jugements favorables à Pierre Péan, déboute définitivement l'association. L'avocate de Pierre Péan, Florence Bourg, souligne à cette occasion « le militantisme assez clair de SOS Racisme sur le Rwanda » et l'attitude de SOS Racisme qui traite ce qui relève du débat d'idées « dans une arène judiciaire »[31] · [32].

  1. ^ [1] - Sur le site de SOS Racisme. Concernant l'antisémitisme (non nommé explicitement dans ce texte), voir [2]
  2. ^ SOS Racisme chronologie sur nouvelobs.com
  3. ^ http://www.youtube.com/watch?v=HBRmfQbpTeQ
  4. ^ Pierre Favier, Michel Martin-Roland; La décennie Mitterrand, tome 2, Seuil, 1990, page 391
  5. ^ Philippe Juhem, « La participation des journalistes à l'émergence des mouvements sociaux. Le cas de SOS-Racisme », revue Réseaux, 1990.
  6. ^ Serge Malik, Histoire secrète de SOS Racisme, Albin Michel, 1990. ISBN 2226048189
  7. ^ "Conférence d'Alain Soral, Farida Belghoul et Mathias Cardet". Égalité & Réconciliation. 17 August 2013. 2013年11月30日閲覧 {{cite web}}: 不明な引数|urltrad=|subscription=|coauthors=が空白で指定されています。 (説明)
  8. ^ De l’antiracisme à Égalité & Réconciliation : rencontre avec Farida Belghoul, 22 mai 2009.
  9. ^ a b SOS-Racisme : Histoire d’une mobilisation « apolitique », Contribution à une analyse des transformations des représentations politiques après 1981 - Philippe Juhem, décembre 1998.
  10. ^ Qui a peur du grand méchant loup ? Les petits manipulateurs du PS !, Dominique Jamet, bvoltaire.fr, 1 décembre 2013
  11. ^ a b c Élise Vincent (30 November 2013). "Dray : le film sur la Marche des beurs « est une réécriture de l'histoire »". Le Monde. 2013年11月30日閲覧 {{cite web}}: 不明な引数|urltrad=|subscription=|coauthors=が空白で指定されています。 (説明)
  12. ^ Didier François, La décennie Mitterrand, T2, p.391
  13. ^ "Touche pas à mon pote" avec SOS Racisme Octobre 1984, Live2times.com
  14. ^ Collectif, De la discrimination dite "ethnique et raciale": Discours, actes et politiques publiques - entre incantations et humiliations, L'Harmattan, 2009, page 120
  15. ^ Serge Albouy, Marketing et communication politique, L'Harmattan, 2000, page 217
  16. ^ Adil Jazouli, Les années banlieues, Seuil, 1992, page 101
  17. ^ Gérard Namer, Mémoire et projet du mouvement lycéen-étudiant de 1986-1988, L'Harmattan, 2000, page 81
  18. ^ Collectif, Qu'est-ce que SOS Racisme ?, Archipel, 2006, page 17
  19. ^ "Trente ans de tentations d'alliances entre la droite et le FN". La Croix. 2 May 2012. 2013年11月30日閲覧 {{cite web}}: 不明な引数|urltrad=|subscription=|coauthors=が空白で指定されています。 (説明)
  20. ^ in Patrick Weil, "Qu'est-ce qu'un Français ? : Histoire de la nationalité française depuis la Révolution", Paris, Gallimard, 2002
  21. ^ « La France aux Français ? Chiche ! », Malek Boutih, Éditions Mille et une nuits, 2001, ISBN 978-2-84205-564-6
  22. ^ Dominique Chathuant. "EC/ECJS - Discriminations raciales : état de la question". Éducation nationale. 2013年11月30日閲覧 {{cite web}}: 不明な引数|urltrad=|subscription=|coauthors=が空白で指定されています。 (説明)
  23. ^ "Michel Boujenah : l'humoriste présente Rire ensemble contre le racisme le 2 octobre sur France 2". Télé Première. 16 October 2010. 2013年11月30日閲覧 {{cite web}}: 不明な引数|urltrad=|subscription=|coauthors=が空白で指定されています。 (説明)
  24. ^ "Elections universitaires à Paris Descartes". FEDER. 2013年11月30日閲覧 {{cite web}}: 不明な引数|urltrad=|subscription=|coauthors=が空白で指定されています。 (説明)
  25. ^ Une pétition de soutien à Charlie Hebdo, Le Nouvel observateur
  26. ^ Charlie Hebdo: le droit à la satire ?, L'Express, 7 février 2007
  27. ^ "Attachés à la démocratie, à la laïcité et au vivre ensemble, nous disons «non» aux intégrismes religieux". Libération. 4 November 2011. 2013年11月30日閲覧 {{cite web}}: 不明な引数|urltrad=|subscription=|coauthors=が空白で指定されています。 (説明)
  28. ^ "Mariani: «Le test ADN réservé aux mères risque d'être inconstitutionnel»". Libération. 5 October 2007. 2013年11月30日閲覧 {{cite web}}: 不明な引数|urltrad=|subscription=|coauthors=が空白で指定されています。 (説明)
  29. ^ "Immigration : Besson enterre les tests ADN". Le Monde. 13 September 2009. 2013年11月30日閲覧 {{cite web}}: 不明な引数|urltrad=|subscription=|coauthors=が空白で指定されています。 (説明)
  30. ^ Jean-Pierre Chrétien, « France et Rwanda, le cercle vicieux », dans Politique africaine, n° 113, mars 2009, p. 132 ainsi que Le défi de l'ethnisme: Rwanda et Burundi, Karthala, 2012, 241 p. ISBN 978-2811105945, p. 218 et Patrice Emery Bakong, La politique militaire africaine de la France: Forces sociales et changements récents, L'Harmattan, 2012, 272 p. ISBN 978-2296508828 p. 153.
  31. ^ Rwanda : SOS débouté pour la 3e fois contre Péan Tefy Andriamanana, Marianne2.fr, 9 novembre 2011
  32. ^ SOS tout court ! Séverin Buzinet, bakchich.info, 30 septembre 2008